Angelika, qui vit en Allemagne, nous a contacté à propos de Shahda et a accepté très gentiment de partager quelques souvenirs :
Quand elle était enfant à la fin des années 1950, elle a voyagé avec ses parents, Inge & Hellmut, et est restée plusieurs mois en Provence.
Ses parents étaient tous deux artistes : écrivains, ils réalisaient aussi des traductions, écrivaient des critiques de pièce de théâtre et travaillaient pour les programmes culturels à la radio.
Angelika se souvient que sa famille trouvait Shahda sympathique, sensible et intéressant et que l'époque favorisait l'inspiration.
Dans sa correspondance avec la famille d'Angelika, il n'est pas surprenant que Shadha écrive avec beaucoup d'humilité sur ses angoisses de ne pas réussir, sur ses premiers accomplissements après son arrivée en France puis sur son succès croissant.
Il n'en revient pas que des musées aient déjà acheté des tableaux mais est très heureux que les prix reçus l'aident à continuer son chemin plus "facilement".
Il est tout aussi humble par rapport à Paris, parce qu'il y a tant de peintres doués, mais écrit qu'il va y demeurer et travailler dur et que Dieu et les amitiés qu'il a nouées vont l'aider.
Naturellement il partage aussi ses impressions de la vie à Paris, de Montmartre, des autres artistes...
Angelika a eu la grande gentillesse de partager des copies de photos de famille avec Shahda (qu'il a d'abord orthographié Chahda), ainsi que l'invitation à sa première exposition en France en 1958, et le texte écrit par Paul Surtel, un peintre plus âgé, qui a immédiatement admiré l'homme et son art.